Poussière en été et surtout boue en hiver dégradent les conditions d’hébergement des chevaux vivant en extérieur.

Un abri correctement positionné est souvent assez fréquenté par les chevaux.  Cela provoque un piétinement intense devant celui-ci. Pour que cet équipement reste source de confort et non pas de boue et de poussière, quelques aménagements s’imposent.

Comprendre le phénomène de création de la boue devant les abris

Il faut comprendre que la création de boue résulte d’un phénomène d’accumulation d’eau. Il est dû à :

  • La topographie du terrain (zone de creux, ruissellement)
  • L’altération de la perméabilité du sol du fait du piétinement par les chevaux

Les fausses bonnes idées

Pour résoudre « localement le problème de la boue, plusieurs solutions existent : on peut être tenté de couler une dalle béton devant l’abri mais cette solution a de nombreux défauts.

  •     Les chevaux vont casser la dalle en périphérie si l’on n’installe pas une bordure bois.
  •     L’eau va ruisseler sur la dalle pour venir s’accumuler en limite de la dalle et le problème de la boue aura été déplacé et accentué.
  •     Le béton mouillé peut devenir glissant
  •     Le béton rugueux résiste mal au piétinement des chevaux surtout s’ils sont ferrés.

L’autre fausse bonne idée est l’empierrement. En effet, il ne résiste jamais bien longtemps au piétinement des chevaux et le mélange cailloux/ terre est inévitable.

Aménagement en dalles de stabilisation

Les dalles, en répartissant les contraintes mécaniques, empêchent le compactage du sol et laissent l’eau s’écouler.

En fonction du terrain naturel, on va adapter l’aménagement.

  • Sur un terrain filtrant comme les sols sableux ou caillouteux, on pose directement des dalles de stabilisation au sol préalablement aplani.
  • Sur terrain argileux ou peu perméable, on va décaper la terre végétale puis installer un lit de cailloux entre 15 et 20 cm puis installer les dalles remplies de sable.

Sur quelle surface stabiliser autour de l’abri ?

Il faut stabiliser le terrain sur toute la longueur de l’abri. En stabilisant sur 1.5 fois la profondeur de l’abri, on arrive dans la plupart des cas à résoudre le problème de la boue. Cette profondeur reste une donnée théorique utile en cas de création d’un nouvel abri. Dans le cas de l’amélioration d’un abri existant, l‘observation de l’environnement va primer. On stabilisera préférentiellement les zones les plus utilisées par les chevaux.
Pour l’intérieur de l’abri, le traitement du sol peut être imaginé selon plusieurs alternatives.

Curage mécanisé

Pour les petits paddocks très fréquentés où l’on récupère beaucoup de déjections, on a intérêt à prévoir un curage mécanisé devant les abris. L’emploi de dalles prévues à cet effet, posées selon les règles de l’art, est alors à intégrer au projet.

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