Ingénieur en Agriculture «tombé dans le cheval» depuis ses 4 ans, Lionel LESEGRETAIN , cavalier amateur de CSO , vit désormais son rêve et concrétise sa passion par un petit élevage de chevaux de sport installé en Loire Atlantique, et ce, en activité secondaire parallèlement à sa carrière de cadre dans l’industrie agro-alimentaire. Il vient de réaliser un abri libre-service pour pouvoir profiter pleinement de ses chevaux.

INTERVIEW SUR LA RÉALISATION D’UN ABRI LIBRE-SERVICE

D’où vient votre passion pour les chevaux ?

Cela a commencé très jeune : dès 4 ans lors de mes premières vacances chez mon oncle médecin qui était également éleveur amateur dans la Sarthe. La passion ne m’a jamais quitté, j’ai toujours monté à cheval (en CSO amateur) et rêvé de démarrer moi-même un petit élevage en activité secondaire.

Pouvez-vous me présenter l’élevage ?

L’élevage de Méloir est basé sur une jument basse, Glamour de Baisy (Prince d’Anzex & Furioso) qui a été ma jument de compétition depuis 16 ans. Elle est issue d’une très ancienne souche basse Selle Français (Juvélize) à l’origine de la célèbre Bourrée notamment. Ses premiers produits démontrent beaucoup de qualité… En 2014, elle est gestante d’Alligator Fontaine et sa fille Unuk de Méloir par Lord Calando (en exploitation chez un cavalier professionnel Alexandre Goar) va produire 2 Huppydam des Horts par transfert d’embryons.

Quels sont vos souhaits quant à votre élevage ?

Glamour de Baisy a produit 3 mâles et 1 femelle que j’ai gardée. Je voudrais une deuxième pouliche de cette jument pour que je puisse la garder et la mettre à l’élevage lorsqu’elle sera trop âgée. La démarche génétique est ambitieuse et originale: proposer des produits de l’élevage de Méloir, à haut potentiel sportif, purs SF ou croisés anglo, indemnes des sangs omniprésents d’Ibrahim et Grand Veneur ! Un beau challenge et une vraie bouffée d’oxygène pour l’élevage SF, vivement le futur !

Comment avez-vous pu lier votre passion avec votre activité professionnelle ?

Je suis très bien entouré par des professionnels qui sont des amis proches sur qui je peux compter pour m’accompagner dans ma démarche, et qui s’occupent de mes chevaux en mon absence.

D’où vient l’idée de l’abri libre-service ?

L’idée m’est venue pour faciliter la tâche au maximum aux personnes qui s’occupent des chevaux en mon absence ainsi qu’à moi-même. Je souhaitais pouvoir profiter pleinement de la présence de mes chevaux à domicile, mais en limitant le plus possible les contraintes. Ce système correspond de plus à un système d’alimentation en herbe et foin à volonté adapté à la physiologie des équidés et qui favorise une très bonne santé (je n’ai jamais eu de coliques en 15 ans). Les chevaux reçoivent une fois par jour lorsque nécessaire (hiver, gestation et allaitement) un complément type granulés.

Comment procédez-vous pour l’abreuvement ?

J’ai divisé mon parc de 4 ha en plusieurs parcelles dont un de 2 ha réservé pour l’hiver. Celui-ci est équipé d’un abreuvoir antigel. Les autres ont des abreuvoirs avec distribution d’eau automatique.

Pourquoi avez-vous stabilisé le sol ?

Par souci de confort pour les chevaux et les humains qui viennent s’en occuper : ils n’auront pas ainsi à patauger dans la boue !

Quels sont pour vous les signes les plus importants de bonne santé de vos chevaux ?

Leur état physique (forme ronde, beaux poils) et mental. Après bien évidement ils ont un suivi régulier : maréchal ferrant, dentiste, docteur …

Êtes-vous satisfait du résultat ?

Le résultat est visuellement très prometteur, me donne satisfaction après sa mise en place et sera à l’épreuve du temps et de son utilisation !

Quels conseils donneriez-vous à des personnes qui voudraient avoir des chevaux chez eux mais qui ont peur des contraintes (temps,…) ?

Bien réfléchir au projet, aux moyens en temps comme en budget dont on dispose, afin de le dimensionner en conséquence. Et surtout ne pas être seul : Savoir se faire conseiller et accompagner par des professionnels de confiance.

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