Vous avez choisi et mis en œuvre une carrière en Amortisol fin 2016. Votre retour d’expérience.

Pouvez-vous expliquer les raisons pour lesquelles vous avez fait le choix de l’Amortisol plutôt que d’un sol traditionnel en sable ?

« Pour mes besoins propres, je souhaitais pouvoir utiliser une carrière pendant les épisodes pluvieux pour travailler mon jeune cheval (Cash, Lusitanien de 4 ans), récemment arrivé chez moi. Bien que mes objectifs soient modestes, plutôt une équitation de loisir, les terrains autour de chez moi étaient assez impraticables (très collants) et ne me permettaient pas d’entretenir correctement la musculature naissante de mon cheval.

Ayant la place pour réaliser une carrière de 20m*30m, j’ai commencé par analyser différents types de sol. Au départ, je suis partie sur une carrière en sable, la mise en œuvre était évaluée aux environs de 8 000€ TTC, l’entretien nécessitait l’achat de matériel dont je ne disposais pas : quad ou n’importe quel équivalent + herse + organisation de l’arrosage.

Par ailleurs :

Mon cheval est incommodé par la poussière notamment en été.

Je suis sensible au respect de l’environnement et notamment au gaspillage de l’eau.

Sur la base de ces constats, j’ai regardé les autres possibilités. L’Armotisol, de par son entretien « limité », l’absence de poussière et sa « résistance » aux intempéries diverses (gel, pluie) m’a semblé bien adapté.

Les devis faisaient apparaître un investissement plus important mais qui me semblait être rapidement amorti vu que je n’avais à acheter aucun matériel spécifique pour l’entretien.

Comment avez-vous organisé la mise en œuvre de l’Amortisol ?

Mon voisin est agriculteur et disposait d’une mini-pelle et des accessoires qui étaient nécessaires (à fixer sur son tracteur) : godet, pince, fourche à palette.

Nous avons terrassé sur plus de 50 cm, le terrain n’étant pas droit (1 m 50 de dénivelé aux angles opposés de la future carrière), la terre a été récupérée et réutilisée pour aplanir le tout et mettre une pente de 1 à 2% maximum – Outil : mini-pelle avec godet + outil de mesure des sols de géomètre.

Un géotextile (bidim) résistant aux charges lourdes a été étalé – Outil : les bras

Une couche d’équivalent de grave calcaire (nous avons utilisé un matériaux local) a été étalée sur 15 cm environ – Outil : tracteur avec godet pour charrier la grave calcaire et tasser la grave.

Nous avons entouré la carrière de traverse de chemin de fer (neuves), elles reposent sur le bidim et la grave pour faire un « rebord » à la carrière et sont fixées entre elles. Outil : tracteur + fourche à palette pour amener les palettes de traverses de chemin de fer + les bras.

Nous avons ensuite amené et étalé les ballots d’Amortisol sur environ 15 cm. Outil : tracteur + pince pour amener les palettes d’Amortisol, grosse pince pour couper les morceaux de fer qui tiennent les ballots, puis les bras pour étaler. Attention la tâche est longue et fastidieuse, nous avons réutilisé la micro-pelle pour accélérer et faciliter le processus, avec la pelle il « dispatchait » les ballots grossièrement et nous étalions ensuite au râteau, fourche, main parfois.

Quelles problématiques techniques ou financières avez-vous rencontré et quelles réponses y avez-vous apporté ?

Techniquement, il m’aurait été impossible de faire ce travail sans mon voisin agriculteur qui non seulement disposait du matériel mais était également force de proposition pour faire baisser les coûts.

Par exemple, le choix du type de matériaux sous la couche d’Armotisol. De la grave calcaire aurait rendu trop coûteux le tout. Une analyse des types de matériaux disponibles dans la région et le choix du fournisseur ont été importants. Par ailleurs, nous n’avons pas fait livrer cette grave calcaire il a été la chercher avec son tracteur et une remorque (8 allers-retours…).

Ensuite pour les déchargements. Le déchargement grâce à son tracteur + fourche à palette a permis de vraies économies . Cela a représenté presque 200€ d’économie à chaque livraison…. (Pour les traverses). Avec le recul, j’aurai mieux organisé la livraison de l’Armotisol pour économiser également le déchargement. Il faut bien choisir les lieux de stockage des matériaux qu’ils soient le plus proche possible de la future carrière, et accessible (passage dans l’herbe difficile voire impossible pour les transpalettes).

En pratique comment avez-vous procédé pour répartir le produit ?

Les piles de 3 ballots ont été réparties régulièrement dans la carrière et avec la micro-pelle il y avait un premier travail d’étalage puis une finition manuelle.

Quels conseils donneriez-vous à d’autres personnes qui installeraient un revêtement Amortisol ?

  1. Anticiper les lieux de stockage,
  2. Prévoir les accès pour les semi-remorques et le passage des transpalettes,
  3. Bien retirer les fils de fer qui tiennent les ballots et faire TRES attention qu’il n’en reste pas.
  4. Prévoir une astuce pour éviter que le feutre s’envole au moins dans le sens des vents dominants (planche, deuxième épaisseur de traverse…)
  5. Avoir un voisin aussi excellent que le mien !

Comment vous et vos chevaux avez-vous appréhendé les premières utilisations ?

Les chevaux étaient très curieux, ils sont venus nous aider à étaler, ils ont apprécié le matériau tout de suite, certains morceaux de feutre sont verts, cela les a particulièrement interpellés.

Premier jour c’était très profond, mais avec les pluies, la carrière s’est très rapidement tassée puis il a gelé rapidement (fin de la carrière un peu avant mi-décembre 16). Le gel, a rendu la carrière parfaite d’utilisation et a accéléré le tassement. Depuis il y a eu des pluies intenses, beaucoup de vent (110 km/h) le feutre s’est très peu envolé (anecdotique) et la carrière est très praticable. Plus il pleut, plus elle se tasse. Aujourd’hui (3 mois d’utilisation non intense) elle est très bien.

Comment se passe votre utilisation quotidienne de l’Amortisol ?

Les chevaux se déplacement bien dessus et viennent d’eux-même faire leur sieste dessus (s’ils pouvaient se rouler dedans plutôt que dans l’herbe + boue ça serait encore mieux !).

Nous effectuons des petits sauts dedans, dressage, longe, travail en liberté. Aucun problème. Concernant la longe, même si vous utilisez intensément un seul endroit de la carrière pour longer, il est impossible de voir à quel endroit ! le sol se retasse tout seul. Ce qui est moins pratique, c’est le ramassage des crottins puisque le feutre colle aux crottins. J’espère qu’avec le temps, elle se tassera encore plus pour éviter ceci.

Les morceaux de feutre « volent » très peu mais une petite planche pour maintenir le produit sera utile dans le futur. Je pense que dans le sens des vents dominants, je vais remettre un étage de planches de retenue de sable pour faire « barrage ».

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