Dans la recherche de l’équilibre économique d’une structure équestre, chaque responsable d’écurie est en perpétuelle recherche d’une part de satisfaire et fidéliser sa clientèle et d’apporter les services qui correspondent à la demande et d’autre part de maitriser les couts sur les postes de dépenses majeures tout en garantissant le meilleur bien-être pour les chevaux. Nous allons nous attacher à détailler comment certains postes peuvent permettre de rendre l’écurie plus économique et commençant par le poste le plus couteux : la main d’œuvre. Savez-vous que le 1er poste de dépense le plus important dans une structure équestre concerne la main-d’œuvre ? Attachons-nous à voir comment celui-ci pourrait être optimisé puis nous aborderons les autres postes d’économies possibles.
La main-d’œuvre : jusqu’à 70 % de temps économisé
Qu’elle soit salariée ou non, la main d’œuvre est particulièrement précieuse dans une écurie. On a coutume d’entendre que dans les métiers du cheval, il ne faut pas compter ses heures et que la passion qui nous anime doit nous permettre de tenir le coup. Il faut bien comprendre que cette croyance est d’une part fausse et en plus inacceptable, car le personnel qui va faire beaucoup d’heures va coûter cher en heures supplémentaires ou en risque lié à la fatigue. Prendre le temps avec les chevaux est un gage de qualité et de sécurité dont on ne peut se passer.
D’autre part, si le surmenage excusé par la passion est supportable à 20 ans, le corps ne peut tenir ce rythme à 50 ans. Il est donc important de concentrer la main-d’œuvre sur les taches qui génèrent la valeur ajoutée et de rendre les activités les plus pénibles automatisables ou du moins mécanisables.
Le curage des fumiers
C’est sans aucun doute la pierre d’achoppement du monde du cheval. C’est une tache particulièrement pénible et chronophage. Elle fait fuir le personnel et casse le dos ainsi que le moral. Il semble donc judicieux dans les écuries ou ce n’est pas le cas de mécaniser le curage des fumiers.
- Pour les hébergements en box, l’emploi d’un tracteur ou d’un microchargeur (bobcat, schaffer, etc.) est la solution maintenant éprouvée. Selon la configuration de l’écurie, on choisira des boxes à cloisons coulissantes ou à façades ouvrantes.
Aménager ses boxes pour chevaux
Pour les hébergements collectifs, le curage des fumiers est plus facilement mécanisable, car l’espace est plus ouvert, encore faut-il que le sol ait été préparé de façon à permettre une telle pratique exécutée de façon régulière. L’alternative à la dalle béton glissante et qui finit par casser sous le poinçonnement des pieds des chevaux, c’est l’emploi de dalles de stabilisation adaptées au curage mécanisé. Il ne peut s’agir de dalles alvéolaires qui ont tendance à retenir le fumier qui reste piégé dans les alvéoles. Elles ne doivent pas être attachées entre elles pour ne pas que l’ouvrage entier soit abimé en cas ‘accroche d’une dalle et enfin, elles doivent être suffisamment robustes pour supporter la charge de l’engin et le frottement quotidien de l’outil de ramassage des crottins qui pourra être une balayeuse ou un rabot à fumier.
Les clôtures
Les clôtures sont le point commun de tous les établissements détenteurs d’équidés. Si leur choix est fonction d’un grand nombre de paramètres comme la sécurité, le niveau de standing attendu ou la nature du sol, il est évident que leur coût en main d’œuvre peut rapidement grimper d’une part lors de la pose et d’autre part lors de l’entretien. Une clôture qui coûte 4 heures de travail par semaine est en réalité particulièrement chère. C’est pourquoi la question de la réalisation de la pose par un professionnel doit être étudiée avec pertinence.
Si vous êtes en mesure d’installer proprement votre clôture, la poser soi-même constitue une économie substantielle. Par contre, si vous n’êtes pas suffisamment équipé ou peu bricoleur, mieux vaut peut-être se tourner vers un modèle plus simple ou avoir recours à une entreprise spécialisée qui réalisera le chantier de façon rapide et qualitative de façon à ce que vous n’ayez pas à y revenir. Cela constitue un investissement sur le long terme car il garantit un ouvrage sur lequel on ne revient pas car il ne se dégrade pas.
L’écurie active
En dehors de l’hébergement 100% au pré qui pose d’autres soucis, l’écurie active est le mode d’hébergement des chevaux en groupe sans doute le plus économique en termes de main d’œuvre. Si le coût d’investissement est similaire à celui d’une écurie en boxes à niveau de standing équivalent, les économies générées sont sans commune mesure. L’expérience montre que le temps de main d’œuvre nécessaire est réduit de l’ordre de 70 % et que les frais vétérinaires le sont d’autant. Cela donne du temps à consacrer aux chevaux et çà la clientèle, voire même (ce qui est inenvisageable dans ce milieu) aux vacances.
Le stockage
Le stockage du fourrage est un point important en termes de logistique. Il conditionne d’abord la bonne conservation du fourrage et donc la santé des chevaux qui vont le consommer. D’autre part, s’il est est pratique (c’est-à-dire pas sous une bâche), il va permettre de gagner du temps dans la manutention et donc économiser de la main-d’œuvre.
En fonction des particularités météorologiques de la région et de l’altitude, le stockage à moindre coût peut se faire sous un tunnel. Facile et rapide à installer, il revient aux alentours de 35€/m².
Pour des écuries avec de petits effectifs, les abris libre-service avec zone de stockage sont particulièrement pratiques puisqu’en regroupant zone de stockage et zone de distribution, ils suppriment une part de la manutention.
Le fourrage : 90% de gaspillage en moins
C’est la base de l’alimentation des chevaux et c’est aussi un des principaux postes de charges des établissements équestres. C’est pourquoi toutes les solutions pour limiter le gaspillage sont bonnes à appliquer. Il en existe aujourd’hui trois principales.
La plus avancée est le distributeur automatique de fourrage de l’écurie active qui va donner accès au foin à chaque cheval seulement le temps nécessaire pour qu’il consomme la ration dont il a besoin. Dans ce cas, il n’y a quasiment aucun gaspillage. Les deux autres solutions sont le râtelier à fourrage et le filet à petites mailles. Le premier réduit d’environ 60% le gaspillage par rapport à du foin distribué en balle directement posée au sol. Le second régule la vitesse d’ingestion et les deux combinés réduisent à près de 90% le gaspillage du foin par les chevaux.
Les économies d’eau : la fin de l’arrosage
Après l’alimentation et la main d’œuvre, l’eau est un des postes de charge important des écuries. S’il n’existe pas de solution pour faire moins boire les chevaux (ce qui n’est pas souhaitable), il est possible de limiter le gaspillage d’une part et de choisir des sols moins consommateurs d’eau.
L’eau de boisson
Dans les boxes équipés d’abreuvoirs automatiques, la consommation d’eau est déjà optimisée. Par contre, dans les parcs, les abreuvoirs à ciel ouvert sont la source de pas mal de pertes d’eau. Ils sont d’abord soumis à l’évaporation, aux chevaux qui peuvent jouer avec les abreuvoirs ainsi qu’au développement des algues. Cela génère une corvée de nettoyage et un gaspillage d’eau. L’utilisation d’abreuvoirs isothermes est une bonne solution pour réaliser des économies sur la consommation d’eau. Ils protègent l’eau des UV et permettent également de se préserver du gel en hiver.
L’eau dans le sol équestre
Si l’on ne peut pas directement parler d’économie financière avec l’eau des sols équestres, car il ne viendrait pas à l’idée d’arroser les carrières avec l’eau du réseau, on peut toutefois opter soit pour des sols moins gourmands comme les sols fibrés qui consomment environ 40 % d’eau de moins que les sols en sable pur. On peut également choisir des sols « sans arrosage » qui permettent de faire l’économie d’un arrosage intégré et ne seront humidifiés que très ponctuellement. C’est le cas de l’Amortisol et de l’Amortimix que l’on ne mouillera que par temps très sec pour prévenir les phénomènes d’électricité statique qui pourraient s’y développer.
EN SAVOIR PLUS SUR LE REVÊTEMENT DE SOL AMORTISOL
Les principaux postes de charges d’une écurie sont les infrastructures, la main-d’œuvre et l’alimentation. Si chacun d’eux recèle des possibilités d’économies, il faut bien prendre conscience que c’est toujours la main-d’œuvre qui est le facteur limitant du développement des structures équestres. C’est pourquoi chaque investissement doit prendre en compte le temps de travail qu’il va générer ou consommer. Les personnes sont la plus grande richesse des écuries, car c’est elles qui créent le lien au cheval. Leur libérer du temps, c’est disposer d’un potentiel supplémentaire pour la croissance de votre entreprise équestre.
Si vous souhaitez faire une approche des solutions techniques qui peuvent générer des économies de main d’œuvre, de fourrage ou d’eau sur votre structure, nos conseillers Horse Stop sont à votre disposition. N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour une approche plus personnalisée.
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