De nos jours, il est acquis que l’hébergement des chevaux en groupe avec un accès libre en extérieur est à privilégier car c’est le mode d’hébergement qui répond le mieux aux besoins fondamentaux des équidés. Cependant, il n’est pas toujours possible de mettre en œuvre cet hébergement. C’est pourquoi, dans cet article, nous allons parler de l’hébergement individuel en abordant les points de vigilance qu’il faut garder à l’esprit et les axes d’amélioration existants.

En quoi l’hébergement individuel pose problème pour le bien-être du cheval ?

Le cheval est un animal social qui vit en troupeau à l’état naturel. De ce fait, l’hébergement individuel le prive de la possibilité d’exprimer l’intégralité de ses comportements sociaux. De la même façon, l’hébergement individuel l’empêche d’assouvir ses besoins comportementaux naturels locomoteurs et alimentaires. Ces entraves quotidiennes auxquelles les équidés doivent faire face sont donc à l’origine de beaucoup de pathologies comme les stéréotypies ou autres troubles du comportement, mais aussi comme l’emphysème, les coliques etc.

BOX chevaux en hébergement individuel

Pourquoi choisit-on l’individualisation de l’hébergement ?

En général, l’hébergement individuel est la résultante d’une habitude qui perdure depuis très longtemps. Il est alors important de prendre du recul, de remettre en cause cette pratique et de se demander si vraiment c’est ce qui convient le mieux à notre cheval.

Les 2 autres raisons principales sont la peur du risque de blessure et la nécessité d’individualiser l’alimentation.

Le risque de blessure :

Lors d’un hébergement en groupe au sein d’un troupeau stable et avec un environnement bien conçu, ce risque est bien moindre que ce que l’on imagine. Plusieurs études scientifiques sur le sujet sont publiées notamment celle présentée à l’Equimeeting Infrastructures de 2014 par Mejdell et Al, études pour déterminer la fréquence et la gravité des blessures dont peuvent être victimes les chevaux en groupe. Si des blessures surviennent effectivement, les résultats sont sans appel : 99% des blessures ne sont que bénignes : quelques touffes de poils ou quelques éraflures.

Sans verser dans l’anthropomorphisme, on peut néanmoins faire un parallèle avec l’humain : Faut-il empêcher les enfants d’aller en récréation de peur qu’ils ne s’écorchent les genoux ? On peut aussi avoir une approche plus (étho) logique : Une blessure est la conséquence d’un conflit qui apparait en raison d’un enjeu. Si on intervient en amont en supprimant les causes de frustration et les enjeux, on diminue voire on supprime les risques de blessures.

L’individualisation de l’alimentation:

L’alimentation de certains chevaux nécessite parfois un contrôle poussé pour préserver leur santé. Aujourd’hui, il existe des solutions techniques qui permettent un contrôle très précis et automatisé de l’alimentation. Ces solutions ont vue le jour dans le cadre de l’Ecurie Active et sont de plus en plus utilisées. Vous pouvez les découvrir sur notre site (DIF, DAC, porte sélective).

Dans bien des cas, l’hébergement en groupe peut se substituer à l’hébergement individuel. Il ne faut donc pas hésiter à nous consulter pour que l’on envisage ensemble des solutions qui vous feront économiser du temps et favoriseront le bien-être de vos protégés.

Comment mener sa réflexion pour optimiser un hébergement individuel ?

Selon la ou les activités pratiquées et en tenant compte du type chevaux hébergés, on pourra déterminer quels contacts sociaux pourront être conservés ou même favorisés. Ces contacts vont être essentiellement visuels et tactiles bien qu’il ne faille pas négliger les autres sens en particulier celui de l’odorat. La réflexion peut se faire de la façon suivante :

Doit-on empêcher ? autoriser ? ou favoriser les contacts visuels ?

Dans la majorité des cas, le contact visuel sécurise les chevaux. C’est un facteur de calme et d’apaisement. À l’inverse, l’absence de contact visuel sera immanquablement génératrice de stress et de frustration. En ce qui concerne les étalons, ce n’est pas toujours le cas. Pour certains individus, le contact visuel est plutôt source de stress et d’excitation. Il peut même générer un comportement agressif de l’étalon vis-à-vis de ses congénères. Il sera donc important de bien connaître les chevaux pour prendre la décision de favoriser ou non les contacts visuels et de déterminer dans quelles proportions.

Doit-on empêcher ? autoriser ? ou favoriser les contacts physiques ?

Les scientifiques nous incitent à préserver un maximum de contact entre les chevaux afin de leur permettre d’exprimer leurs besoins naturels de flairage, de grattage mutuel etc. Permettre aux équidés d’évoluer en respectant leur comportement naturel favorise leur bien-être. Ces contacts sont par exemple possibles dans des installations de type paddock-terrasse.

Dans les boxes, la conception des cloisons est primordiale. Les cloisons totalement ouvertes en partie haute sont appréciées et bienvenues dans les écuries accueillant des groupes stables qui se connaissent. Comme évoqué, ci-dessus les cloisons totalement fermées sont à réserver à des cas bien spécifiques puisqu’elles seront synonyme d’isolement pour les chevaux et donc de stress. La solution intermédiaire est souvent retenue, avec une cloison pleine en partie basse et barreaudée ou grillagée en partie haute.

Une nouvelle « cloison sociale » totalement innovante a été conçue par HORSE STOP® pour les besoins d’une expérimentation menée par l’INRAe. Celle-ci contribue à favoriser les contacts visuels et physiques dans les boxes. Sélectionnée par le Haras National d’Avenches (Suisse), cette solution a contribué à améliorer la socialisation des étalons.

Optimisation de l’hébergement individuel des chevaux

Les paddocks-terrasses :

Nous ne pouvons que recommander de favoriser autant que possible les conceptions de type paddock-terrasse. Ces dernières favorisent les contacts visuels, physique et la locomotion indispensables au bien-être de tout équidé.

Le couchage :

Il convient de veiller au confort du couchage pour que votre cheval bénéficie d’un repos réparateur et optimum. Ce couchage devra être moelleux et lui assurer un confort thermique. Le matelas confort est une solution adaptée qui répond à ces 2 enjeux tout en générant une économie de litière.

La sécurité :

Les chevaux étant régulièrement dans leurs boxes, il peut être judicieux de prévoir la pose de revêtement de paroi ou des cloisons avec protection caoutchouc intégrées comme nous proposons chez HORSE STOP® . En effet, ces solutions limitent le risque de blessure en cas de stress ou d’excitation des chevaux.

Le fractionnement de l’alimentation :

Le cheval est un animal grégaire qui passe la majorité de son temps à manger en se déplaçant. Fractionner son alimentation sera donc un atout pour sa santé et une réelle contribution à son bien-être. Il existe des solutions techniques et automatiques vous permettant de mettre cette solution en place comme la distribution programmée de concentrés ou les accès programmés au fourrage avec passage d’encolure temporisé. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information et étude de faisabilité.

La luminosité :

Tout comme nous, le cheval a besoin de luminosité naturelle. Il faut donc veiller à ce que l’infrastructure soit conçue pour laisser rentrer cet éclairage naturel dans l’écurie. Si une verrière centrale ou des puits de lumière sur l’allée centrale sont fortement recommandés, il faut être vigilant pour que cette partie vitrée ne donne pas directement dans le box. En effet, surtout dans les régions bénéficiant d’un grand ensoleillement et de températures estivales élevées, une telle configuration pourrait vite transformer le box en étuve.

La ventilation :

Favoriser la ventilation et l’aération est indispensable pour la santé respiratoire et le confort des chevaux comme des hommes et femmes de cheval qui les entourent. Notre bureau d’études est particulièrement attentif à ce point lors de ces conceptions.

Tapis caoutchouc chevaux

Hébergement collectif ou individuel et si on choisissait un entre-deux ?

Certains chevaux souffrant de pathologies graves comme une boiterie importante, une cécité totale ou partielle très prononcée, ou tout simplement les très vieux chevaux que la moindre bousculade pourrait faire chuter, peuvent bénéficier d’une vie sociale. Cependant, elle doit être très maîtrisée. Dans ces cas spécifiques, l’entre-deux est alors une bonne solution. Ils pourront ainsi se reposer calmement au box la nuit et bénéficier d’une vie sociale durant la journée en profitant de paddock collectif dont les individus auront été soigneusement sélectionnés. Il est évident que ce mode d’hébergement répond aux besoins spécifiques de ces chevaux. En revanche, il sera évidemment plus gourmand en main d’œuvre.

Même si, comme nous l’avons dans cet article, l’hébergement collectif n’est pas envisageable pour tous, il est tout de même à favoriser dès que cela est possible pour le bien-être des chevaux comme pour celui des hommes et femmes de cheval.

Que faire si l’hébergement des chevaux en groupe n’est pas possible ?

Quand l’hébergement collectif n’est pas possible, il convient donc de veiller à améliorer et optimiser au maximum le confort et la sécurité des chevaux. Les paddocks-terrasses, les matelas, les tapis caoutchouc, les cloisons, les façades, la ventilation, la luminosité, etc… C’est l’ensemble des ces éléments qu’il faut considérer et analyser. N’hésitez pas à nous contacter chez HORSE STOP®.  Les compétences conjointes de nos différents experts vous garantissent un projet adapté et réussi.

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