Comment des conditions d’hébergement favorisant la socialisation des chevaux améliorent leur bien-être ?
Dans le monde du cheval d’aujourd’hui, de plus en plus de personnes, professionnels comme particuliers, prennent en considération le bien-être de leurs chevaux. Or, les conditions d’hébergement traditionnelles en box individuel impactent le bien-être équin en leur limitant la vie en groupe et l’accès aux congénères. Dans cet article, vous découvrirez la relation entre la socialité et le bien-être chez le cheval, les challenges que la socialisation des chevaux posent à la filière et enfin comment l’hébergement des chevaux dans de meilleures conditions peut s’envisager.
1. L’influence de la socialisation des chevaux sur leur bien-être
Dans cette vidéo, on vous emmène dans les coulisses de la recherche sur le comportement équin avec Arnaud LALLEMAND, expert en aménagement équestre chez HORSE STOP®, et Odile PETIT, directrice de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique)/INRAE (Institut National de la Recherche en Agronomie et Alimentation). HORSE STOP® et l’unité de recherche que dirige Odile Petit partagent des valeurs et des missions communes, parmi lesquelles on retrouve l’amélioration des connaissances scientifiques du bien-être des chevaux.
Odile Petit rappelle que pour qu’un cheval soit dans un état de bien-être optimal, il faut qu’il puisse exprimer l’ensemble de ses comportements naturels. En effet, le cheval est une espèce sociale qui a besoin de vivre avec des congénères. Seulement, les conditions de vie et d’hébergement généralement offertes aux chevaux limitent cet accès aux congénères et à la vie de groupe. Elles ont plutôt tendance à favoriser la sécurité du cheval par crainte des incidents avec ses congénères, ce qui l’empêche en réalité de se comporter naturellement.
Pour qu’un animal soit dans un état de bien-être optimal, certaines conditions doivent être rassemblées et prises en compte :
2. La charte du bien-être équin : un guide à suivre
Bien qu’une charte ait été signée par l’ensemble de la filière il y a quelques années, il reste encore du travail à faire dans l’optique de transformer cette dimension de sociabilité en une référence scientifique solide.
La charte en question a été élaborée par l’ensemble des acteurs de la filière équine et stipule plusieurs mesures sur le bien-être équin. On y retrouve plus spécifiquement une mesure sur les contacts sociaux des chevaux. Celle-ci provient d’un guide pratique mettant en lumière les conséquences de l’accès à la vie sociale, ou son manque, sur le comportement du cheval.
3. La prise de conscience de la filière équine sur le bien-être animal
Depuis quelques années, on note une vraie prise de conscience de la filière sur les questions de bien-être équin. Les particuliers comme les professionnels s’intéressent aux conseils, aux recherches et surtout aux solutions pouvant permettre à leur compagnon de se sentir bien.
Le CNRS et l’INRAE, en partenariat avec l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) mènent donc, depuis de nombreuses années, des études pour mieux comprendre le comportement équin. Celles-ci sont réalisées dans des conditions contrôlées, avec des protocoles très stricts sur des effectifs suffisament conséquents pour obtenir des données fiables à analyser.
La question de recherche exposée dans cet article est la comparaison des états de bien-être entre un groupe de chevaux ayant un accès à des contacts sociaux et un groupe en étant privé. Les sujets étudiés vont, des marqueurs de bien-être au comportement lors du débourrage, sous la selle ou l’évaluation de leur moral via des tests de biais cognitifs. Dans cette phase de l’étude, le lien entre socialisation des chevaux et bien-être est testé sur plus de 30 chevaux. À l’issue du traitement des données, l’équipe pourra ainsi montrer en quoi la socialité des chevaux conditionne leur bien-être.
Les premiers résultats obtenus confortant déjà l’hypothèse en montrant qu’il existe bel et bien des différences dans le comportement de l’animal selon qu’il ait accès à un congénère ou qu’il reste en isolement dans son box.
D’après les premières données des recherches en cours, on observe que la socialisation entraîne :
Concernant les aspects sécuritaires, un cheval qui va bien sera plus confiant envers son environnement, ce qui permet d’anticiper ses réactions et, par la même occasion, de mieux cadrer la sécurité des personnes.
4. Les challenges de la filière et les solutions existantes
Malgré la prise de conscience de la filière sur les questions de bien-être équin, c’est souvent la mise en œuvre des conseils et des solutions qui s’avère plus compliquée. On peut parfois se heurter à la force des habitudes ; parfois les structures équestres existantes n’ont pas toujours les moyens materiels de modifier les conditions d’hébergement de leurs animaux.
Dans ce contexte, HORSE STOP® intervient en apportant différentes réponses techiques selon l’écurie et ses usages par le concept d’écurie active ou par des hébergements individuels innovants et adaptés lorsque la vie en groupe n’est pas envisageable. La société propose des solutions à la fois pratiques et qui garantissent un traitement respectueux des chevaux et conformes aux nouvelles attentes sociétalestout en intégrant la simplification du travail des gérants de centres équestres.
Ces solutions sur mesure vont notamment tenir compte du coût du travail humain, de la disponibilité de petits paddocks ou de pâtures plus vastes et de l’état des pâtures. Avant tout, ces solutions vont concilier les questions de sécurité, de praticité en garantissant l’intégrité physique et morale de l’animal.
Par ailleurs, en parallèle de la conception de solutions techniques, un travail de création de références scientifiques est effectué afin de déterminer des protocols de socialisation en toute sécurité. Les affinités des chevaux doivent être analysées et prises en considération pour permettre notamment :
Pour en savoir plus sur le concept d’écurie active, le bien-être des chevaux et l’ensemble des solutions techniques que nous développons, retrouvez l’intervention d’Arnaud Lallemand et de Stéphanie Duguay lors des premières rencontres Bien-être Equin et mieux être Humain en collaboration avec Rylife.
Si vous avez des questions, si vous désirez plus de renseignements sur les recherches effectuées en partenariat avec le CNRS ou si vous voulez simplement discuter de votre projet d’aménagement équestre, contactez-nous !
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