Mesure 2 : Garantir un approvisionnement en eau et en aliments adaptés aux besoins physiologiques et comportementaux des chevaux ainsi qu’à l’intensité de travail qui leur est demandée.

Quels sont les équipements qui permettent d’abreuver et d’alimenter les chevaux pour leur fournir un maximum de bien-être, qu’ils soient hébergés individuellement ou collectivement ?

L’abreuvement

A l’état naturel et suivant leur environnement, les chevaux boivent de façon peu fréquente. Parfois, si les conditions sont humides, certains groupes de chevaux ne se rendent pas aux points d’eau avant plusieurs jours. Est-ce pour autant bon pour leur santé et notamment le fonctionnement des reins ? Ce n’est pas certain. Ce qu’il l’est, c’est que pour les chevaux domestiques, la mise à disposition en permanence d’une eau propre est incontestablement une amélioration du bien-être.

L’abreuvement au box

L’abreuvoir automatique est aujourd’hui devenu incontournable. Certains dispositifs permettent de contrôler sur place ou à distance la quantité d’eau consommée par les chevaux. Les dispositifs anti-gel n’apportent pas directement un meilleur bien-être au cheval, ils sécurisent cependant la disponibilité en eau même en conditions de gel.

L’abreuvement collectif

Pour des chevaux hébergés en groupe, il est capital de disposer d’un approvisionnement fiable même en cas de gel. Les deux dispositifs les plus performants sont :

  • L’abreuvoir à niveau constant sur buse anti-gel avec résistance électrique et thermostat
  • L’abreuvoir isotherme, il fonctionne sans électricité mais nécessite un certain débit de consommation. Il présente l’avantage d’abriter l’eau des UV et donc d’empêcher le développement d’algues.

Dans l’abreuvement collectif, le positionnement de l’abreuvoir est important. Nous conseillons de ne pas trop l’éloigner des autres points d’intérêt afin qu’aucun cheval ne restreigne sa consommation d’eau. On sait que les déplacements sont des comportements sociaux et certains chevaux n’oseraient pas aller boire seuls si le point d’eau était trop éloigné. Une distance de 150 m du fourrage semble une distance à ne pas trop dépasser.

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L’alimentation

Les spécificités digestives et les besoins physiologiques du cheval sont aujourd’hui bien connues. 60 à 70% de son temps est consacré à l’alimentation. L’appareil digestif du cheval se caractérise par un petit estomac et une digestion majoritairement effectuée au niveau du gros intestin. Il est donc adapté à une alimentation énergétiquement pauvre absorbée de façon continue dans la journée.

Le fourrage : base de l’alimentation

La ration doit donc être composée essentiellement de fourrage et peut comporter des céréales en complément. La distribution du fourrage « à volonté » est donc la recommandation majeure.

Cela peut s’effectuer grâce à :

  • Des distributeurs automatiques de fourrage pour les chevaux hébergés en groupe. Ils permettent d’attribuer à chaque animal le temps nécessaire pour consommer la quantité dont il a besoin. Il est recommandé dans ce cas de laisser à disposition de la paille en libre-service afin que les chevaux puissent exprimer leur rythme naturel d’alimentation lorsqu’ils n’ont pas directement accès au pâturage.
  • Des distributeurs programmables de fourrage pour les chevaux hébergés au box. Cet équipement simplifie la distribution du fourrage pour les chevaux hébergés au box et répartit sur la journée le temps de consommation du fourrage.
  • Des râteliers de prairie pour une distribution à volonté limitant le gaspillage.
  • En slowfeeding collectif avec des filets à foin petites mailles pour bottes rondes
  • Des râteliers de boxes : L’équipement des râteliers d’un dispositif de slowfeeding est indispensable pour parvenir à une vitesse d’ingestion suffisamment lente pour être considéré comme à volonté. C’est-à-dire que le râtelier n’est quasiment jamais totalement vide.

Les céréales, un concentrée à consommer avec modération

A l’état naturel, le cheval consomme une alimentation sans grains ni céréales qui sont introduites par l’homme pour répondre aux besoins de production. En effet, les grains concentrent les nutriments mais leur emploi doit être accompagné d’un suivi diététique averti. Les vétérinaires, techniciens agricoles et conseillers des fournisseurs sont là pour conseiller. Le calcul de ration commence par l’analyse du foin qui en est la base. Puis cela consiste à faire correspondre les besoins de l’animal aux apports en tenant compte de tous les facteurs importants.

Le mode de distribution des céréales est très important.

En effet, distribuées en quantité seulement une ou deux fois par jour, elles favorisent l’apparition de nombreuses pathologies dont les ulcères gastriques. Il est donc recommandé de les distribuer en petites quantités à de nombreuses reprises dans la journée. Seul l’emploi d’automates permet un tel mode de distribution.

Pour les chevaux en hébergement individuel, le distributeur programmable de concentrés est l’outil adéquat. Il est particulièrement indiqué pour les chevaux consommant des quantités importantes de concentrés comme les chevaux à l’entrainement. Absorbé en petites quantités, il est bien mieux valorisé et on observe que les éleveurs baissent leur consommation en utilisant ce dispositif.

Pour les chevaux hébergés en groupe, la distribution du concentré requiert également une séparation des chevaux. En effet, motivés par l’appétence de l’aliment, les dominants ne laissent pas les subordonnés s’alimenter dans le calme. L’emploi du DAC (Distributeur Automatique de Concentrés) est une véritable révolution apportée par les écuries actives. Chaque cheval, équipé d’un transpondeur, mange sa ration quotidienne en une douzaine de petites prises pendant lesquelles il est au calme, isolé de ses congénères. Équipé de plusieurs trémies, il permet de personnaliser les rations pour chaque individu.

En plus de cette fonction d’alimentation, le DAC devient un point d’intérêt certain pour le groupe de chevaux. Il permet de générer une motivation et ainsi de faire marcher les chevaux depuis d’autres points d’intérêt (abri, fourrage, eau,…) de la parcelle. C’est ainsi qu’en distribuant un aliment pauvre (comme du son), on arrive à faire marcher et maigrir les individus les plus gourmands qui sont souvent un peu trop en état.

L’alimentation représente plus de la moitié de la vie du cheval. Il est donc urgent de prendre en compte d’une part son contenu mais aussi son mode de distribution si l’on veut réellement améliorer le bien-être des chevaux que l’on héberge. Raisonner en alimentation continue et non plus en repas de façon anthropomorphique est aussi un moyen d’équiper nos écuries de façon plus performante afin que cavaliers, soigneurs et surtout chevaux bénéficient de façons d’alimenter qui correspondent mieux aux besoins physiologiques et comportementaux du cheval.

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