Les instances de la filière équine ont signé en 2016 La Charte du bien être équin qui se compose de 8 mesures générales en faveur d’une amélioration optimale du bien être des chevaux que nous hébergeons.

Mesure 6 : Les bonnes pratiques d’élevage

Définir collectivement les bonnes pratiques d’élevage, de détention et d’utilisation des chevaux dans l’objectif de limiter les risques pour leur santé.

Comme précisé dans l’énoncé, les bonnes mesures de santé sont le fruit d’un travail collectif qui implique le vétérinaire, le maréchal ferrant ou le pareur ainsi que le dentiste et tous les intervenants de santé. C’est néanmoins à l’éleveur ou au gérant de l’écurie de se positionner en chef d’orchestre, d’observer et de mettre en place les mesures de prévention en termes de santé. Nous allons aborder ces mesures de santé dans les principaux domaines qui touchent à la détention des chevaux :

Bonnes pratiques d’élevage

L’élevage des jeunes chevaux est une période déterminante pour leur avenir à plusieurs titres. L’optimisation de leur croissance et de leur développement conditionne en partie leur future santé. C‘est pourquoi un travail en collaboration avec vétérinaire, maréchal ferrant et nutritionniste est primordial afin de garantir que le futur athlète ne pâtisse des conséquences d’aucune carence ou d’aucun surpoids. De même, le suivi des aplombs est primordial pour la solidité de son appareil locomoteur. Toutes ces techniques et méthodes ont fait l’objet d’études et de publications et sont aujourd’hui globalement bien suivies.

Mais on n’élève pas qu’un physique sur un cheval. On conditionne également son développement mental et psychologique. Ces paramètres conditionnent également son futur en influençant son niveau de stress général, de peur, ses capacités d’apprentissage et sa relation à l’homme. Sur ce point, les scientifiques montrent que beaucoup de nos pratiques traditionnelles sont à remettre en question. Les manipulations du poulain, le sevrage la conduite en lots ainsi que le débourrage sont des périodes et des étapes clés dont il faut comprendre les enjeux pour optimiser nos interventions et le développement mental du poulain.

Manipulations du poulain

  • Il est aujourd’hui admis que toutes les manipulations qui exercent une contrainte sur le poulain sont très délétères pour sa socialisation et pour la qualité de la relation à l’homme qu’il va développer. Le respect sans intervenir (ou le moins possible) de la mise en place de la relation mère / jeune est déterminant pour obtenir un cheval socialement équilibré.
  • Les manipulations régulières de la mère sans intrusion sur le poulain donnent des résultats excellents en termes de relation à l’homme. Comme l’homme se désintéresse du poulain, c’est lui qui par curiosité approche l’homme et en développe une représentation agréable et positive. Une fois habitué à l’homme, on pourra facilement l’habituer aux équipements comme le licol de façon progressive en utilisant sa curiosité.

Sevrage

Le sevrage (séparation de la mère et du jeune) est une pratique non naturelle qui génère un énorme stress. Il est recommandé de laisser le poulain dans son groupe social en présence d’autres adultes et dans son environnement habituel pour limiter le stress à l’absence de la mère que l’on retire du groupe. La mise en box du poulain au sevrage est le principal facteur d’apparition des premiers signes de stéréotypies. Présenté aux journées de l’éthologie – Saumur 2017, le sevrage progressif pratiqué à la station INRA de Nouzilly donne des résultats excellents en terme de stress chez les poulains comme chez les mères. A la suite du sevrage, il est montré que la conduite en lots de même âge génère une augmentation significative des agressions entre chevaux. La présence de chevaux adultes auprès des jeunes fait baisser cette agressivité. Plus il y aura d’adultes moins les jeunes s’agresseront entre eux.

Débourrage

Enfin la période du débourrage est également génératrice de stress et reconnue comme primordiale pour la carrière du cheval. On en peut que recommander un travail progressif et une bonne maitrise des méthodes de l’apprentissage pour qu’une compréhension mutuelle entre l’homme et le cheval s’installe. En outre, tout le travail d’habituation aux manipulations et aux équipements gagne à être réalisé en amont et de façon très progressive pour qu’il ne reste que le fait de porter un cavalier à apprendre lors du débourrage.

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Bonnes pratiques de détention

La détention est un terme à connotation carcérale qui prend malheureusement son sens lorsque le cheval subit un confinement prolongé au box. Si nous préférons parler de mode d’hébergement, l’observation de pratiques d’élevage et surtout dans les écuries fermées ne semble pas correspondre aux besoins fondamentaux des chevaux. Le cheval est herbivore social adapté à un environnement de type steppique et passant 70 % de son temps à consommer une végétation pauvre et clairsemée toute en se déplaçant.

On voit aujourd’hui se développer de plus en plus de solutions d’hébergement collectif comme l’Ecurie Active qui répond à tous les besoins fondamentaux des chevaux. Il n’est cependant pas possible d’héberger tous les chevaux en groupe du fait qu’ils soient entiers ou pas hébergés dans un groupe stable. L’accès à une alimentation fractionnée comprenant suffisamment de fourrage et permettant au cheval d’occuper la majorité de son temps ainsi que la mise à disposition d’espaces d’exercice ou de détente suffisants et sur des périodes de plusieurs heures quotidiennes doivent être les critères de bien être minimum à garder à l’esprit. C’est pourquoi les installations avec box/paddock terrasse sont devenues le standard dans des pays comme la Suisse et deviennent très populaires partout dans le monde. De même les dispositifs de slowfeeding et le fractionnement automatisé des repas de concentrés sont reconnus comme améliorateurs du bien-être mental mais aussi de la santé de l’appareil digestif des chevaux qui en bénéficient.

Mais on n’élève pas qu’un physique sur un cheval. On conditionne également son développement mental et psychologique. Ces paramètres conditionnent également son futur en influençant son niveau de stress général, de peur, ses capacités d’apprentissage et sa relation à l’homme. Sur ce point, les scientifiques montrent que beaucoup de nos pratiques traditionnelles sont à remettre en question. Les manipulations du poulain, le sevrage la conduite en lots ainsi que le débourrage sont des périodes et des étapes clés dont il faut comprendre les enjeux pour optimiser nos interventions et le développement mental du poulain.

Bonnes pratiques d’utilisation des chevaux

L’impact de l’utilisation des chevaux sur leur santé est aujourd’hui objectivement démontré. La pratique d’une activité régulière et adaptée même pour les vieux chevaux les maintient plus longtemps en forme et en santé comme le démontrent de nombreux chevaux qui pratiquent la compétition parfois jusqu’à plus de 20 ans. Par contre, une mauvais pratique qui plus est sur des terrains de mauvaise qualité à des répercutions significatives sur la santé des chevaux d’une part mais aussi sur leur relation à l’homme et leur agressivité comme l’ont montré diverses études menées par les chercheurs en éthologie de l’université de Rennes. Les pathologies dorsales des chevaux d’instruction associées à des conditions d’hébergement stressantes aboutissent à des états de mal être chronique. C’est pour cette raison que l’observation fine des chevaux au travail est importante.

Les comportements de défense répétés comme les encensements, les fouaillements de queue ou les oreilles couchées doivent être pris en compte et leur cause doit être recherchée : harnachement gênant, action inadaptée du cavalier, pathologie douloureuse du cheval. Les actions correctives doivent alors être mises en place.

Les sols équestres sont aussi en cause dans les pathologies locomotrices aigues ou chroniques. Ils doivent d’abord présenter une texture constante pour ne pas risquer de surprendre le cheval et celle-ci doit être en corrélation avec la discipline pratiquée, la fréquence et l’intensité de l’effort. Les sols trop durs sont notamment à l’origine de pathologies articulaires et dorsales. De plus, ils sont dangereux pour les cavaliers en cas de chute. L’emploi de sols synthétiques de nouvelle génération comme l’Amortisol apporte une réponse à cette problématique notamment pour les carrières accueillant des chevaux d’instruction et des cavaliers de faible niveau.

Les bonnes pratiques autour du cheval doivent avoir pour objectif la bonne santé de ce dernier et prendre en compte sa santé psychique. Il n’en deviendra qu’un partenaire plus coopérant et plus sécurisant pour les cavaliers et les personnes en relation directe avec lui. Les nouvelles connaissances en matière d’éthologie scientifique nous poussent à adopter une approche centrée sur le cheval, sa perception de l’environnement et ses besoins. De cette façon, nos préjugés et nos pratiques traditionnelles sont remises en cause. Avec la perte de repères qui l’accompagne, une seule façon de savoir si nos pratiques conviennent au cheval : l’observer ; il donne toujours sa réponse.

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