Un abri chevaux est un endroit stratégique pour les équidés qui vivent en extérieur. Naturellement adaptés à la vie au grand air, les chevaux apprécient néanmoins d’y trouver refuge dans certaines conditions. Lorsque la pluie est accompagnée de vent, se mettre à couvert dans un abri est particulièrement apprécié par les équidés. Comment choisir la taille de son abri ? Quelle toiture ? Quel sol ? Quelles sont les réglementations autour de l’abri ? HORSE STOP® répond à vos questions. 

Abris chevaux

La taille de l’abri se choisit en fonction du nombre de chevaux dans le parc.

Un abri 3 x 3 convient pour un cheval de gabarit moyen ou deux petits poneys.

Un abri 3 x 5  convient pour 2 petits chevaux.

Pour les effectifs plus importants, prévoir une surface d’environ 9 m² par cheval. Pour les groupes importants, on aura avantage à installer plusieurs abris plutôt qu’un très grand.

Pour des chevaux de gabarit sérieux (1m65 et plus ou chevaux de trait), on recommande des poteaux de section 15×15 robustes avec parois en clins rainurés bouvetés mécaniquement solidaires entre eux et solidaires des poteaux pour une résistance importante. Les abris de type économique et de conception légère notamment avec des bardages simplement vissés ou cloués seront à réserver aux petits gabarits moins puissants notamment lorsqu’ils se grattent contre les structures.

Classiquement on utilise du bac acier ou du fibrociment avec une pente de 6 à 7%. Pour améliorer le confort, on pourra utiliser une tôle anti-condensation ou isolée. En régions montagneuse ou venteuse, des aménagements spécifiques peuvent être demandés, consulter le Règlement d’Urbanisme.

Le sol naturel va avoir tendance à se creuser avec le martèlement des pieds des chevaux. On peut opter pour une dalle béton plus robuste ou des dalles de stabilisation plus simples de mise en œuvre.

La classe IV définit un bois soumis aux intempéries et en contact avec le sol, c’est celle qu’il faut choisir pour un abri durable. Le bois créosoté doit être banni, car ce traitement n’est pas stable dans le temps, il n’est plus autorisé, il est cancérigène, provoque des brûlures sur la peau et tache les vêtements de façon irréversible.

Les relations de dominance sont normales au sein du troupeau et il est inutile de lutter contre. La meilleure solution est soit de diviser un grand abri en deux espaces, soit d’installer un second abri.

La solution de loin la plus efficace est l’installation de dalles de stabilisation drainantes sur les surfaces sensibles à la boue.

Il est conseillé d’être au moins deux pour installer un abri. Si c’est votre première réalisation de ce type, une équipe de 3 personnes sera préférable.

Réaliser une dalle béton pour installer un abri n’est pas préconisé, cette dernière peut se révéler glissante et dangereuse pour les chevaux en plus de ne pas être confortable pour eux. Une dalle béton demande une quantité de litière importante pour isoler les chevaux du froid et leur apporter du confort. Le nettoyage des abris nécessitera donc plus de temps que si l’abri bénéficiait de dalles de stabilisation. Les dalles de stabilisation ont également l’avantage d’être naturellement plus confortable en effet, le sol sera plus aisément réchauffé par la présence des chevaux. Contrairement à une dalle stabilisée, une dalle béton demande de la main d’œuvre qualifiée pour sa mise en œuvre et du temps car pour qu’elle soit solide et durable, il est indispensable de respecter d’un temps de séchage de plusieurs semaines. Les dalles stabilisées sont quant à elles, faciles à poser et utilisables immédiatement. Autre point qu’il convient de prendre en compte, si vous souhaitez un jour déplacer les abris ou changer l’agencement de vos parcs une dalle béton devient un véritable problème. De nouveau, vous aurez besoin :  de temps, de main d’œuvre, d’un moyen de transport pour évacuer les déchets bétons et peut-être même prévoir un coût pour cette évacuation auprès de la déchetterie de votre commune. Pour finir, si on se place d’un point de vue environnemental une dalle béton n’est absolument pas écologique.

Si vous utilisez un bois traité pour un emploi en classe IV certifié, le bois a été traité sous pression en autoclave. Il ne nécessite aucun d’entretien.

Le bois fait partie intégrante du régime alimentaire naturel du cheval. Il est donc bénéfique de lui proposer du bois à ronger dans le parc. À défaut, le cheval aura tendance à ronger l’abri en commençant par les poteaux. Dans un environnement dépourvu de bois, il est donc fortement recommandé de protéger les angles des poteaux avec des cornières en acier galvanisé.

Selon l’article R 214-18du code rural, il est interdit de garder […] des équidés lorsqu’il n’existe pas de dispositifs et d’installations destinés à éviter les souffrances qui pourraient résulter des conditions climatiques […]. Même si cet article prête à interprétation, on sait que les chevaux souffrent plus particulièrement du vent surtout s’il est accompagné de pluie, du soleil et de la chaleur. Si le parc ne dispose pas d’abris naturels suffisants, l’ajout d’un abri est obligatoire.

Pour gagner du temps et de la praticité, on peut utiliser un abri libre-service. Cependant c’est à réserver aux petits effectifs, car cela génère de l’agitation et plus de crottins dans l’abri. Pour augmenter la mobilité des chevaux et pour les groupes plus importants, préférer l’installation d’un abri + râtelier séparé.

Attention, c’est un point de sécurité important. Si on prévoit de pouvoir fermer l’abri, il faut le faire entièrement avec par exemple une barrière galvanisée, ou pas du tout. Une fermeture partielle créerait un cul-de-sac dans lequel un cheval dominé pourra se faire coincer et blesser par un dominant. Un abri avec fermeture est cependant intéressant pour isoler un cheval en soin tout en le gardant au contact du troupeau ce qui le sécurise.

Une autorisation de construire est nécessaire pour installer un abri.

Si l’abri mesure, moins de 20 m² (= c’est la surface totale qui compte) il faut faire une déclaration de travaux auprès de la mairie.

Si l’abri mesure plus que 20 m² il faut déposer un permis de construire. Dans le cas de la construction de plusieurs abris, c’est la surface totale qui est prise en compte.

Un particulier devra déposer le permis signé par un architecte alors qu’un agriculteur pourra déposer un permis lui-même temps qu’il est en dessous de 20 m².

Un particulier ne pourra installer un abri que sur du terrain constructible alors qu’un agriculteur pourra construire sur une zone agricole.

En cas de doute, l’autorité compétente est la mairie. Le document de référence est le plan local d’urbanisme (PLU) qui permet de savoir dans quelle zone se situe la parcelle concernée.

Dans la mesure du possible, on positionne l’abri face à la porte pour que le cheval puisse voir qui rentre dans le parc depuis l’abri.

Si l’abri n’est pas positionné contre la clôture, laisser au minimum 6 mètres entre la clôture et l’abri pour que les chevaux puissent circuler dans le calme.

Le plus grand stress pour un cheval est d’être isolé. Les chevaux utiliseront d’autant plus l’abri qu’ils peuvent y observer leur environnement et leurs congénères.

Si le pré est en pente, on le positionne préférentiellement en hauteur.

On oriente l’abri dos au vent dominant.

La solution la plus répandue est la réalisation de plots béton ou d’une dalle sur lesquels on vient cheviller des équerres robustes. À défaut de socle béton, des arrimages à grappin permettent de fixer l’abri au sol. Ces fixations sont toutefois moins robustes surtout si le sol est détrempé.

C’est le « le règlement sanitaire départemental » qui est téléchargeable sur internet dans la section installations d’élevage qui définit cette distance. Elle peut varier selon le département. La distance la plus classique est 50 mètres.