La qualité d’un sol équestre conditionne énormément d’aspect dont la santé des chevaux, le plaisir des cavaliers et des coachs et enseignants et enfin le temps de travail des personnes en charge de l’entretien des aires d’évolution équestres. Cette qualité repose sur des paramètres de construction mais aussi d’entretien. Comment améliorer son sol équestre ? Quels effets sur les chevaux ? Quel entretien ? Comment gérer la texture ? HORSE STOP® répond à vos questions. 

Amélioration

Pour le travail quotidien, on recherche un sol peu traumatisant, c’est-à-dire un sol souple (sur lequel le pied du cheval laisse l’empreinte du fer et la trace de la fourchette). Il convient cependant de varier le travail sur différents sols (plus ferme et plus mou) pour renforcer les tendons, les os, la musculation et la proprioception.

Le sol profond génère un amortissement important du choc du posé du pied, mais l’appui qu’il donne est moins franc, ce qui augmente le risque de tendinite du fléchisseur superficiel du doigt et de la bride carpienne plus sollicités lorsque les talons s’enfoncent plus.

Le rendement moins important qu’il offre participe à muscler le cheval notamment au niveau du dos et des muscles participant à la propulsion.

Il participe enfin à développer la proprioception du pied.

Un sol dur provoque un choc important au moment du posé du pied. Il provoque des microtraumatismes osseux et articulaires qui sont néfastes s’ils sont répétés et qui plus est, à vitesse élevée. Les vibrations importantes des tendons sont néanmoins intéressantes pour la rééducation, mais doivent être d’une intensité modérée et d’une durée limitée.

Les sols en microsable sont ceux qui consomment le plus d’eau en pratique, car on ne peut pas se permettre de les laisser sécher sous peine de risquer que le sable s’envole avec le vent. Par contre si le sol doit être utilisé et arrosé en permanence, les sables de type 0/2 ou 0/1, plus perméables que les microsables sècheront plus vite et consommeront plus d’eau que les microsables

Les sols synthétiques comme l’Amortisol ou l’Amortimix consomment le moins d’eau, car ils ne nécessitent quasiment pas d’arrosage.

Le granulat apporte de la souplesse lorsqu’il est mélangé au sable. Il améliore ainsi les sables grossiers. Attention toutefois en extérieur, comme il flotte sur l’eau, il peut être emporté lors d’un orage si la carrière présente de la pente.

Sur les sols en micorsables, on utilise une barre pour « fermer » le sol. C’est-à-dire le compacter et le lisser.

Sur les sols en sable qui deviennent durs, une herse est indiquée pour retrouver de la souplesse.

Pour les sables fibrés, un outil combiné rouleau / dents fait le meilleur travail.

Le granulat de caoutchouc apporte de la souplesse et de l’élasticité au sol. Il améliore les sables médiocres, mais n’est que très rarement utilisé sur les sables de qualité. Il est généralement réservé aux sols indoor, car comme il flotte sur l’eau il risque d’être emporté en bas de pente lors de fortes précipitations.

Si le sable est trop grossier (0/4 per exemple), il n’y a pas d’alternative, il faut le changer.

Avec des sables plus fins, on améliore la cohésion avec la bonne humidité et en ajoutant des fibres monobrin. L’ajout de copeaux de géotextile permettra de maintenir plus longtemps une humidité optimale et contribuera à la fermeté du sol. L’utilisation d’un mélange fibres/copeaux est la solution la plus couramment utilisée. Elle sera d’autant plus efficace que le sable est plus fin.

D’abord, contrôler que l’épaisseur de sable est suffisante : on évite de passer sous les 8 à 10 cm.

On peut utiliser une herse plus agressive et la passer plus fréquemment pour décompacter le sol.

On peut ajouter des copeaux de géotextile à hauteur de 2 à 3 kg/m² mélangés sur 10 cm d’épaisseur de sable.

Il faut reprendre la fondation dont la portance est insuffisante. La meilleure solution réside dans l’emploi de dalles de stabilisation pour répartir sur une plus grande surface le poinçonnement de l’impact des pieds des chevaux. Cette solution est très efficace et quasi incontournable sur les ronds de longe et d’Havrincourt.

Si le sable est poussiéreux, il vaut mieux ne pas le réutiliser. S’il ne l’est pas, il peut être mélangé à de l’Amortimix pour une carrière destinée au loisir, à l’instruction, au dressage ou au travail sur le plat.

Cela dépend de son état. Un sable très pollué par les crottins et plein de poussière présente peu d’intérêt. Par contre, si le sable est encore propre, il peut être mélangé à l’Amortimix pour une utilisation ne demandant quasiment pas d’arrosage.

Non, les seuls documents de référence sont ceux issus du département ingénierie des Haras Nationaux. Vous pouvez également télécharger notre guide pratique pour tout savoir sur le sol équestre.

Choisir un sol synthétique comme l’Amortisol qui ne demande presque pas d’arrosage. Sur un sol existant, le mélange de copeaux de géotextile permet une économie d’eau de l’ordre de 40 % en fonction des caractéristiques du sable.

On ajoute des copeaux de géotextile dans le sol pour retenir l’eau. Ils se comportent comme de petites éponges qui retiennent l’eau. On pourra ainsi espacer les arrosages.

La solution réside dans un arroseur automoteur. Semi-automatique, il n’a besoin que d’un tuyau d’arrosage pour fonctionner. Il avance tout seul. Il faudra juste lui laisser le temps nécessaire pour arroser l’aire d’évolution avec un faible débit d’eau. On le branche donc le soir, il arrose pendant la nuit et s’arrête automatiquement lorsqu’il a terminé.

On évacue l’eau de la carrière par la pente avec des microsables ou par drainage pour des sables plus grossiers. Il convient de protéger les tranchées drainantes des pieds des chevaux avec des dalles de stabilisation.

Si le sol est en sable fin, l’ajout de fibres monobrin améliore la cohésion. On les mélange généralement avec des copeaux de feutre qui retiennent l’eau et contribuent également en ce sens à la cohésion du sable.

C’est très variable. Cela dépend de la nature du sol et de l’intensité d’utilisation. Un sable grossier peu cohésif demandera un entretien plus fréquent qu’un microsable correctement arrosé. L’Amortisol et l’Amortimix ne demandant quasiment pas d’entretien.

À partir de 8 cm d’épaisseur, les impacts de pied atteignent généralement la couche de fond. Il est alors grand temps de recharger le sol.